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A PROPOS DE LA RANDONNEE

 

 

 


Marcher pour le seul plaisir apparent de mettre un pied devant l’autre apparaît au XVIII siècle. Vers les derniers moments de sa vie J. J. Jacques Rousseau rédige « les rêveries d’un promeneur solitaire », œuvre dans laquelle il célèbre l’harmonie de la nature, la magnificence des reliefs source pour lui de contemplation et de félicité. Mais c’est surtout au XX siècle et à partir de 1936 (les congés payés) que les loisirs de la marche se sont considérablement accrus.

Les vertus de la marche : pour tous une source de santé . Au moment où le travail devient plus stressant et où la vie s’allonge, la randonnée devient une activité appréciée et souhaitable pour une partie croissante de la population. Elle procure les bienfaits physiques et psychologiques et satisfait les besoins d’activités physiques et de détente nécessaire à tout âge. Marcher est l’activité idéale pour tous une source de santé. Parlez en à votre médecin.


 

Une activité d'endurance

Le type d'effort lié à la marche effort dit "d'endurance" génère peu de contre indications, contrairement aux efforts intenses et violents dit "en résistance", qui sont parfois source de problèmes notamment cardiaques.

Lors d'un effort modéré mais prolongé, le rythme cardiaque passe de 60/80 à 120/130 pulsations minute. Dans ces conditions, le cœur se vide et se rempli totalement, ce qui a pour effet à moyen terme d'accroître le volume des cavités cardiaques, donc des capacités cardiaques. Avec la marche, les muscles fonctionnent en aérobie, c'est à dire qu'ils reçoivent assez d'oxygène pour transformer les sucres et les graisses en énergie. Ces efforts peuvent durer longtemps sans dommage pour l'organisme, du moins au niveau cardio-vasculaire et musculaire, à condition de s'alimenter et de s'hydrater correctement.

Si un marcheur "force" un peu trop longtemps, notamment dans les montées, l'organisme va alors fonctionner en anaérobie : le manque d'oxygène peut alors s'accompagner de conséquences non négligeables ; au niveau cardio-respiratoire - le rythme cardiaque dépassant durablement 150 puls/mn - cela se traduira par un essoufflement et une accumulation d'acide lactique et d'acide pyruvique dans les muscles ... A terme, des crampes, voire l'épuisement peuvent surgir. Dans tous les cas de sérieuses courbatures seront ressenties le lendemain.

Mieux vaut donc randonner à son rythme d'endurance, selon son niveau d'entrainement, son état physique et son âge.

Pour progresser et améliorer son niveau d'endurance, il suffit de pratiquer régulièrement des activités telles que footing, ski de fond, et bien sûr la randonnée, à un rythme de marche qui convient. Sans tomber dans l'obsession, il est toujours instructif de connaître sa fréquence cardiaque au repos et la fréquence cardiaque souhaitable à l'effort. Pour cela le mieux est de réaliser un bilan cardiaque à l'effort auprès d'un centre spécialisé.

 

 

 



Chemins et sentiers ruraux, un patrimoine sensible


Les chemins et sentiers que nous empruntons régulièrement, sont les éléments constitutifs et structurants de nos paysages auxquels ils impriment une part de leur identité. Ils orientent et canalisent les circulations rurales, ils délimitent et matérialisent les espaces.

Juridiquement, les chemins ruraux appartiennent au domaine privé de la commune, le maire est chargé de leur entretien. Leur vocation est de desservir les activités agricoles et forestières, relier les hameaux et les maisons isolées, mais aussi de plus en plus un lieu de randonnées ,de promenades pour les citadins éloignés de la nature.

Un chemin, un sentier, c'est une voie de circulation, publique, donc ouverte à tous. Or cette liberté fondamentale se trouve parfois entravée : des barrières cadenassées empêchent les deux et quatre roues de circuler. Certes le marcheur peut passer non s'en s'être posé la question : pourquoi cette barrière ? Sommes nous sur un domaine particulier ? Souvent ces obstacles sont installés pour garantir la tranquillité de certains riverains en interdisant le passage aux véhicules à moteurs. En fait ils sont peu dissuasifs car ces véhicules tout terrain en font souvent le tour. En tant que citoyens et randonneurs nous ne pouvons qu'être contre ces pratiques. Les chemins doivent rester libres de circulation, il en va de leur pérennité, car un chemin non utilisé tôt ou tard disparaîtra ; la végétation l'envahit, il devient rapidement impraticable, se fait convoiter par un riverain qui ne demande qu'à l'annexer à sa propriété. Les randonneurs le savent, beaucoup de chemins ou sentiers finissent ainsi. Barrer un chemin, c'est toucher à la liberté de circuler en général, mais aussi, c'est aliéner le patrimoine des communes, notre patrimoine. Les maires, parce que les chemins n'ont plus un intérêt économique important cèdent trop souvent aux sirènes des riverains aigris en ignorant les services qu'ils rendent toujours lorsqu'ils deviennent des lieux de détente pour les citadins et plus généralement par les personnes attirées par la nature. Ces véhicules de loisirs circulent aussi sur les petites routes goudronnées et leur bruit est aussi gênant pour les riverains, dans ce cas personne ne pense à fermer la route. Nous comprenons que les élus puissent être sensibles à leurs électeurs , mais est-ce rendre service à tous que d'accéder à la satisfaction de certains ? Dans la nature, dans la société, donner à quelques-uns, c'est toujours prendre aux autres.

Nous, les randonneurs, pour pérenniser les chemins, nous devons souffrir que d'autres utilisent notre "outil" de loisir et de nécessaire activité physique, c'est une question de morale, de liberté, de respect envers les autres citoyens. Des années de randonnée apprennent  qu'il y a de la place pour tous dans le respect et la bonne humeur.

Oui, parfois les chemins sont bien creux et mal entretenus, c'est qu'ils sont oubliés par les utilisateurs (tracteurs en particulier) et la commune qui oublie de boucher les trous ou d'entretenir les fossés pour évacuer l'eau dans les périodes pluvieuses. Certains gravas seraient heureux de combler les trous. Sensibilisons les élus à ces problèmes à chaque fois que nous en avons l'occasion.

Randonneurs, ne l'oublions pas : la nature et les chemins sont notre stade.

Mise à jour le Mardi, 19 Juillet 2011 12:32